vendredi 25 juillet 2008

SECOUSSE




La secousse, c’est par la secousse que le corps s’ébranle, que dans l’inertie du petit matin, la pensée redevient pensante, après avoir été, une partie de la nuit, couverte d’ombre et d’étincelles.
Chaque jour renouvelle la secousse, à partir de laquelle peuvent advenir chutes ou bonds, écroulements ou culbutes.
Secousse, pour ne pas dire saccade, puisque l’élan vital requiert une impulsion, non un bégaiement.
Pour un réveil difficile, on attendra une bonne secousse (1) comme disaient les québécois. Et quelle sera cette secousse, le jour où l’on ne se réveillera pas ?
À cette seule pensée, me voilà tout retourné. Secoué. Comme de vieilles frusques !
La mort serait-elle donc
un éternel tremblotement ?

Daniel LEDUC

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(1) on attendra un bon moment.


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