Nous voulions
nous arrêter
près du ruisseau
qui rafraîchit
le temps
mais la mémoire
s’était enfuie
sur le versant
des ombres
Nous commencions
à croire
que l’herbe
est une
virgule
alors
qu’elle pousse
comme une
parenthèse
Nous marchions
depuis
des ans
peut-être
depuis
que tous
nos pas
étaient
comptés
Nous avons
cherché
la fleur
de partage
et
l’avons
trouvée
entre des mains
de sable
Nous avons
traversé
des contrées
aux noms
de femmes
et nos pas
se sont posés
sur des corps
insoumis
Nous
commencerons
à croire
au chant
des sirènes
quand la mer
se sera
retirée
de nos yeux
Nous n’irons
pas plus
loin
qu’il est possible
d’aimer
afin
de ne point franchir
les seuils
d’indifférence
Nous offrons
le thé
à chaque
étranger
qui passe
pourvu
que le sucre
soit au creux
de sa main
nous arrêter
près du ruisseau
qui rafraîchit
le temps
mais la mémoire
s’était enfuie
sur le versant
des ombres
Nous commencions
à croire
que l’herbe
est une
virgule
alors
qu’elle pousse
comme une
parenthèse
Nous marchions
depuis
des ans
peut-être
depuis
que tous
nos pas
étaient
comptés
Nous avons
cherché
la fleur
de partage
et
l’avons
trouvée
entre des mains
de sable
Nous avons
traversé
des contrées
aux noms
de femmes
et nos pas
se sont posés
sur des corps
insoumis
Nous
commencerons
à croire
au chant
des sirènes
quand la mer
se sera
retirée
de nos yeux
Nous n’irons
pas plus
loin
qu’il est possible
d’aimer
afin
de ne point franchir
les seuils
d’indifférence
Nous offrons
le thé
à chaque
étranger
qui passe
pourvu
que le sucre
soit au creux
de sa main
Daniel LEDUC
Le Livre des Nomades,
Verlag Im Wald.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire