Tu t’avances
vers cette étoile
dans l’eau
de la rivière
ce point-virgule
tournoyant
sur des fragments
d’ombre
tu te dis
le reflet
des jours passés
cette mémoire
qui s’éclaire
par la nuit
les mots
dans tes poches
durcissent
à peine
dans ce reflet
tu te dis
quelque chose
qui ressemble
à l’hiver
La terre
appartient au vol
des oiseaux
le ciel
à ces nuages
qui se perdent
dans la mer
et voilà l’horizon
hypothétique et
dense
qui s’approche
de la fuite
et s’éloigne
du vent
voilà
des éclats de lumière
où s’inventent
nos vies
entre les pleins
et les déliés
les creux
et les tonnerres
Voilà le temps
à la mesure
de la mémoire
l’usure des formes
sur l’écorce
ou la peau
les brisures
que les mots
ont signées de rides
ou bien encore
d’éclaboussures
que les mots
ont éclairées
avec leur souche
leur sève
leurs siffle-
ments d’oiseaux
que
les mots
ondoyants
les mots
Désormais
l’arbre
tiendra son nom
ici
dans la mémoire
des yeux
l’arbre
étendra ses racines
dans la mémoire
du lieu
nul ne saura
le perdre
l’oublier
même en ruines
même en pleurs
abattu
même
L’arbre
qui demeure
la pensée de la terre
verticalité
ainsi
sommes-nous
l’arbre
dans son épaisseur
sa tendreté
sa violente étreinte
avec
l’aurore
sommes-nous
ces branches
dans l’allure du ciel
cette fluide fixité
aux pieds
des ancêtres
au sommet
du vent
Sommes-nous
dans l’essence des choses
dans la mesure et démesure
de toute chose
sur l’appui
de faibles certitudes
l’hiver dans notre printemps
l’été dans notre automne
la vague dans le nuage
le sable dans le miroir
nul ne nous somme
d’être
ni même
d’exister
nous sommes
ainsi
vers cette étoile
dans l’eau
de la rivière
ce point-virgule
tournoyant
sur des fragments
d’ombre
tu te dis
le reflet
des jours passés
cette mémoire
qui s’éclaire
par la nuit
les mots
dans tes poches
durcissent
à peine
dans ce reflet
tu te dis
quelque chose
qui ressemble
à l’hiver
La terre
appartient au vol
des oiseaux
le ciel
à ces nuages
qui se perdent
dans la mer
et voilà l’horizon
hypothétique et
dense
qui s’approche
de la fuite
et s’éloigne
du vent
voilà
des éclats de lumière
où s’inventent
nos vies
entre les pleins
et les déliés
les creux
et les tonnerres
Voilà le temps
à la mesure
de la mémoire
l’usure des formes
sur l’écorce
ou la peau
les brisures
que les mots
ont signées de rides
ou bien encore
d’éclaboussures
que les mots
ont éclairées
avec leur souche
leur sève
leurs siffle-
ments d’oiseaux
que
les mots
ondoyants
les mots
Désormais
l’arbre
tiendra son nom
ici
dans la mémoire
des yeux
l’arbre
étendra ses racines
dans la mémoire
du lieu
nul ne saura
le perdre
l’oublier
même en ruines
même en pleurs
abattu
même
L’arbre
qui demeure
la pensée de la terre
verticalité
ainsi
sommes-nous
l’arbre
dans son épaisseur
sa tendreté
sa violente étreinte
avec
l’aurore
sommes-nous
ces branches
dans l’allure du ciel
cette fluide fixité
aux pieds
des ancêtres
au sommet
du vent
Sommes-nous
dans l’essence des choses
dans la mesure et démesure
de toute chose
sur l’appui
de faibles certitudes
l’hiver dans notre printemps
l’été dans notre automne
la vague dans le nuage
le sable dans le miroir
nul ne nous somme
d’être
ni même
d’exister
nous sommes
ainsi
Daniel LEDUC
Partage de la lumière,
éditions L'Harmattan.
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