Les ruines, prolongement de la mémoire, se reconstituent par le manque. Chaque ville, chaque vie, chaque passé a ses ruines. Il en demeure pas moins… les vestiges parlent, du plus loin de l’absence.
On se construit sur des bases, mais aussi sur des creux ; sur du ferme, mais aussi du mobile ; du meuble, où se rencognent les symboles et les mythes ; de l’instable, dont découlent les flots et les laves, qui nous charrient vers le possible.
La mouvance crée le geste –
la geste
du jour présent.
Comme le tonnerre, “l’arbre est subversif”(1) – mais son temps s’enracine dans le ciel ; et les autres natures le poussent à la confrontation, au sursaut perpétuel.
Que la ville est des arbres, cela permet la révolte du corps, et l’envol des pensées.
Que l’on en plante un, et le désir s’accroît. Qu’un seul se déracine, et le courage s’estompe.
La ville est une branche sur laquelle vibrent les pistons et les rouages de la société. Forte ou fragile, selon qu’elle résiste ou qu’elle ploie ; la ville s’ouvre, lorsqu’elle bourgeonne.
Et je respire, comme la foudre.
Je me plante
là
où les oiseaux sont rois.
Le piéton constamment traverse. Lui-même est traversé par des franchissements de pensées ; et son pas prend l’allure d’un trot qui regimbe.
Le piéton voit passer la rue ; ses traces d’essence, ses effluves de gasoil ; ses cris perpétuels dans le crissement des villes ; le piéton voit passer ; tout ce qui piétine.
Et la marche, s’emboîte avec le pas ; la durée, circule avec le temps ; l'intervalle, se débride avec l’espace ; le champ s’ouvre, avec les yeux.
Je n’aurai de vraie connaissance, que celle qui me porte,
celle
qui se soulève.
Les pas
s’en vont
au soir.
Et je m’en vais…
cueillir.
On se construit sur des bases, mais aussi sur des creux ; sur du ferme, mais aussi du mobile ; du meuble, où se rencognent les symboles et les mythes ; de l’instable, dont découlent les flots et les laves, qui nous charrient vers le possible.
La mouvance crée le geste –
la geste
du jour présent.
Comme le tonnerre, “l’arbre est subversif”(1) – mais son temps s’enracine dans le ciel ; et les autres natures le poussent à la confrontation, au sursaut perpétuel.
Que la ville est des arbres, cela permet la révolte du corps, et l’envol des pensées.
Que l’on en plante un, et le désir s’accroît. Qu’un seul se déracine, et le courage s’estompe.
La ville est une branche sur laquelle vibrent les pistons et les rouages de la société. Forte ou fragile, selon qu’elle résiste ou qu’elle ploie ; la ville s’ouvre, lorsqu’elle bourgeonne.
Et je respire, comme la foudre.
Je me plante
là
où les oiseaux sont rois.
Le piéton constamment traverse. Lui-même est traversé par des franchissements de pensées ; et son pas prend l’allure d’un trot qui regimbe.
Le piéton voit passer la rue ; ses traces d’essence, ses effluves de gasoil ; ses cris perpétuels dans le crissement des villes ; le piéton voit passer ; tout ce qui piétine.
Et la marche, s’emboîte avec le pas ; la durée, circule avec le temps ; l'intervalle, se débride avec l’espace ; le champ s’ouvre, avec les yeux.
Je n’aurai de vraie connaissance, que celle qui me porte,
celle
qui se soulève.
Les pas
s’en vont
au soir.
Et je m’en vais…
cueillir.
Daniel LEDUC
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(1) Paul Rebeyrolle.
(1) Paul Rebeyrolle.
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