Dans la ville, quelques musiciens tentent de tempérer la monotonie des sons et des formes. Fréquemment sont-ils chassés comme de vulgaires insectes.
Les putains, elles aussi sont traquées ; de même que les clochards célestes ; les SDF, les sans-papiers…
Trop souvent la ville ressemble à une nappe, nette, trop bien repassée – la vie – ne doit faire aucun pli !
Le journal, froissé par les lourdeurs du monde, me tombe des mains. Je ramasse ce qu’il y a de souffrance, le dépose sur un banc, à côté d’une jeune guitariste.
S’élève un blues, qui donne aux murs, un passage vers l’espoir…
«Que sait-on de notre ignorance ?», se demande un piéton, bousculant un aveugle. «Que voit-on de transparent ?».
Je pense à cette matière sombre qui constituerait une part non négligeable de l’Univers, à ces éléments non-baryoniques, aux multiples dimensions (1) -- et le vent qui feule contre mes persiennes devient un langage crypté – et la nuit n’a d’obscur que son nom – et tout ce qui pense [ici] ignore tout ce qui pense [ailleurs] – et l’océan n’est qu’une larme (de rire ou de pleurs) d’où émerge l’étrange vague du temps – soupir sans souffle…
La ville ne me dit rien, qui sache se faire entendre.
La ville a pour nature, de n’en avoir point.
L’enfant observe le fleuve qui scinde la ville en deux fractions égales. Il ne sait quelle rive choisir. L’une s’apparente à une usine, à une fourmilière d’où émergent dix mille percussions / voix outils / retentissant comme cymbales et tambours. L’autre rive murmure ; elle murmure autant qu’il est possible ; quasiment imperceptible, ce murmure ; peut-être des pensées ; des grattements infinis ; des questions sans réponses, à coup sûr ; de la pluie ; dans un ciel rougeoyant…
“Les deux hémisphères cérébraux sont deux structures quasiment symétriques, reliées entre elles par des fibres nerveuses appelées commissures.”
Entre mes lèvres, un murmure retient l’enfance ; peu à peu, amplification du sens ; et le son se répercute, dans un bruit de cymbales.
Les putains, elles aussi sont traquées ; de même que les clochards célestes ; les SDF, les sans-papiers…
Trop souvent la ville ressemble à une nappe, nette, trop bien repassée – la vie – ne doit faire aucun pli !
Le journal, froissé par les lourdeurs du monde, me tombe des mains. Je ramasse ce qu’il y a de souffrance, le dépose sur un banc, à côté d’une jeune guitariste.
S’élève un blues, qui donne aux murs, un passage vers l’espoir…
«Que sait-on de notre ignorance ?», se demande un piéton, bousculant un aveugle. «Que voit-on de transparent ?».
Je pense à cette matière sombre qui constituerait une part non négligeable de l’Univers, à ces éléments non-baryoniques, aux multiples dimensions (1) -- et le vent qui feule contre mes persiennes devient un langage crypté – et la nuit n’a d’obscur que son nom – et tout ce qui pense [ici] ignore tout ce qui pense [ailleurs] – et l’océan n’est qu’une larme (de rire ou de pleurs) d’où émerge l’étrange vague du temps – soupir sans souffle…
La ville ne me dit rien, qui sache se faire entendre.
La ville a pour nature, de n’en avoir point.
L’enfant observe le fleuve qui scinde la ville en deux fractions égales. Il ne sait quelle rive choisir. L’une s’apparente à une usine, à une fourmilière d’où émergent dix mille percussions / voix outils / retentissant comme cymbales et tambours. L’autre rive murmure ; elle murmure autant qu’il est possible ; quasiment imperceptible, ce murmure ; peut-être des pensées ; des grattements infinis ; des questions sans réponses, à coup sûr ; de la pluie ; dans un ciel rougeoyant…
“Les deux hémisphères cérébraux sont deux structures quasiment symétriques, reliées entre elles par des fibres nerveuses appelées commissures.”
Entre mes lèvres, un murmure retient l’enfance ; peu à peu, amplification du sens ; et le son se répercute, dans un bruit de cymbales.
Daniel LEDUC
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(1) Théorie des cordes.
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