Voracité de la mémoire : le jardin est dans mes yeux, pelouse aux pieds des arbres ; et des fruits encore surs se suspendent autour de moi ;
c’est la saison juvénile, celle des corps imaginaires, des splendeurs élancées ;
les chimères s’incarnent, et les chairs sont illusoires ; les mots hantent, du cellier aux combles, l’ivresse des jours
émoustillés…
Voracité de la ville, qui chaque nuit, digère nos heurts – nos blessures – nos paix conquises – stigmatisées.
Je franchis le Rubicon, à cet âge vertical,
et foudroyé – comme on franchit
le seuil,
les lèvres des femmes,
avant même –
l'épuisement --
du feu.
Dans le sommeil de la ville s’exposent tous les futurs possibles ; chantiers, travaux publics, aménagements urbains ; ce sont les pensées qui transformeront les perspectives, accordant à la ville un avenir clément ou pas.
Je respire ce que l’air deviendra, ce que l’eau filtrera, ce que la terre cimentera d’alluvions, de découvertes – d’imaginaires ignés, ou de réels transis. Je hume ces pensées, capiteuses ou non, sachant ce qu’il en est d’étreindre des perspectives, d’inhaler des perceptions remplies d’éclairs, de brumes. J'envisage – ce qu’il faut – dévisager.
La ville est un seau qui se vide lorsqu’il se plaint : qui se remplit de mille percées, de dix mille passages – de trouées dans l’arborescence des constructions. Je sais cela, comme on vertige.
Les rues m’apprennent à emmener mes pas, là où le soleil se confond avec la pluie. Ainsi n’y a-t-il plus de frontières, entre ce qui éclaire et ce qui sombre.
L’Homme qui marche, le voici chaussé de guêtres et de sabots, de mocassins et de mules ; de tout ; et de rien.
La ville s’empare des éclairages. Les fenêtres, derrière elles ; les rideaux, derrière eux ; il y a comme des tremblements de clarté, des scintillements obscurs (on dirait une parole), des lueurs d’espoir pour ce qui se ferme, pour ceux qui s’enferment… il y a du rayonnant jusque dans le noir.
J’ai cette palpation des contours qui donne confiance dans les ombres – pour ce qu’elles sont preuve de lumière.
c’est la saison juvénile, celle des corps imaginaires, des splendeurs élancées ;
les chimères s’incarnent, et les chairs sont illusoires ; les mots hantent, du cellier aux combles, l’ivresse des jours
émoustillés…
Voracité de la ville, qui chaque nuit, digère nos heurts – nos blessures – nos paix conquises – stigmatisées.
Je franchis le Rubicon, à cet âge vertical,
et foudroyé – comme on franchit
le seuil,
les lèvres des femmes,
avant même –
l'épuisement --
du feu.
Dans le sommeil de la ville s’exposent tous les futurs possibles ; chantiers, travaux publics, aménagements urbains ; ce sont les pensées qui transformeront les perspectives, accordant à la ville un avenir clément ou pas.
Je respire ce que l’air deviendra, ce que l’eau filtrera, ce que la terre cimentera d’alluvions, de découvertes – d’imaginaires ignés, ou de réels transis. Je hume ces pensées, capiteuses ou non, sachant ce qu’il en est d’étreindre des perspectives, d’inhaler des perceptions remplies d’éclairs, de brumes. J'envisage – ce qu’il faut – dévisager.
La ville est un seau qui se vide lorsqu’il se plaint : qui se remplit de mille percées, de dix mille passages – de trouées dans l’arborescence des constructions. Je sais cela, comme on vertige.
Les rues m’apprennent à emmener mes pas, là où le soleil se confond avec la pluie. Ainsi n’y a-t-il plus de frontières, entre ce qui éclaire et ce qui sombre.
L’Homme qui marche, le voici chaussé de guêtres et de sabots, de mocassins et de mules ; de tout ; et de rien.
La ville s’empare des éclairages. Les fenêtres, derrière elles ; les rideaux, derrière eux ; il y a comme des tremblements de clarté, des scintillements obscurs (on dirait une parole), des lueurs d’espoir pour ce qui se ferme, pour ceux qui s’enferment… il y a du rayonnant jusque dans le noir.
J’ai cette palpation des contours qui donne confiance dans les ombres – pour ce qu’elles sont preuve de lumière.
Daniel LEDUC
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