Le cercle est-il interne ou externe ? m’as-tu demandé un jour d’hiver, l’univers est-il en nous, ou en-dehors de nous ?
Je n’ai su que répondre ; et la ville s’est approfondie dans son mystère.
Il y avait un attroupement autour d’un avaleur de sabre ; une foule compacte autour d’un cracheur de feu ; une multitude autour d’un montreur d’ours ; c’était l’hiver, la ville se resserrait sur nous.
Et là, nous étions seuls,
dans notre unique question.
Dans la ville, le feu circule pour signaler. Vert, jaune ou rouge, c’est un feu péremptoire, qui parfois cligne de l’œil, lançant ses injonctions.
Je me souviens du feu de la forge, bouquets d’étincelles, crépitements sous les coups de marteau – le bras d’Héphaïstos, pèse sur l’enclume son poids d’ombre chancelante.
Je me souviens du feu fol et du feux follet. De la nature en feu, sous le soleil d’automne.
De feux mes amis, disparus.
De ce foyer, quitté un soir, pour une autre mémoire, pour une autre vi(ll)e.
Loin du feu prométhéen. Loin de la motte d’argile.
Loin
des promesses de l’aube.
Au plus près
des lumières de la ville…
tel un feu marmottant –
qui
s’entretient.
L’eau de la ville s’écoute, dans les égouts, dans les gouttières ; dans tout ce qui suinte, de temps, et d’origine ; l’eau dégouline, après avoir mouillé, l’humidité de l’air.
Enivrante, l’eau de la ville, comme l’eau de vie.
Plus que de raison, j’ai bu ma source et mon souci.
L’eau du désir, m’a fait gargouillé dans les veines.
Et je me suis dissous, dans des chairs sirupeuses.
Et l’harmonie des formes a exalté mes forces.
Je suis, dans la ville, un fluide ; léchant les vitrines, la pénombre, qui exsude des jours,
contusionnés comme
quelques
souvenances. La
ville est un
lampion –
et fête
ce que vivrez. La vie.
Je n’ai su que répondre ; et la ville s’est approfondie dans son mystère.
Il y avait un attroupement autour d’un avaleur de sabre ; une foule compacte autour d’un cracheur de feu ; une multitude autour d’un montreur d’ours ; c’était l’hiver, la ville se resserrait sur nous.
Et là, nous étions seuls,
dans notre unique question.
Dans la ville, le feu circule pour signaler. Vert, jaune ou rouge, c’est un feu péremptoire, qui parfois cligne de l’œil, lançant ses injonctions.
Je me souviens du feu de la forge, bouquets d’étincelles, crépitements sous les coups de marteau – le bras d’Héphaïstos, pèse sur l’enclume son poids d’ombre chancelante.
Je me souviens du feu fol et du feux follet. De la nature en feu, sous le soleil d’automne.
De feux mes amis, disparus.
De ce foyer, quitté un soir, pour une autre mémoire, pour une autre vi(ll)e.
Loin du feu prométhéen. Loin de la motte d’argile.
Loin
des promesses de l’aube.
Au plus près
des lumières de la ville…
tel un feu marmottant –
qui
s’entretient.
L’eau de la ville s’écoute, dans les égouts, dans les gouttières ; dans tout ce qui suinte, de temps, et d’origine ; l’eau dégouline, après avoir mouillé, l’humidité de l’air.
Enivrante, l’eau de la ville, comme l’eau de vie.
Plus que de raison, j’ai bu ma source et mon souci.
L’eau du désir, m’a fait gargouillé dans les veines.
Et je me suis dissous, dans des chairs sirupeuses.
Et l’harmonie des formes a exalté mes forces.
Je suis, dans la ville, un fluide ; léchant les vitrines, la pénombre, qui exsude des jours,
contusionnés comme
quelques
souvenances. La
ville est un
lampion –
et fête
ce que vivrez. La vie.
Daniel LEDUC
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