L’escalier se perd dans les ombres, les ombres dans les ruelles, les ruelles dans la ville…et l’infini se courbe sur le halo des réverbères.
N’as-tu connu que des amours de sable ? Que du verre dans la transparence des regards ? Du fugitif, au sein même de tes intrigues ?
Et ton corps, posé dans ses caresses, s’est-il assouvi de la parole du geste ?
L’escalier s’entortille autour de la pénombre.
Crois-tu qu’il y ait des corps, gisant comme de la pierre ? Des corps vivants, gisant comme de la pierre ?
Non ! Les morts eux-mêmes sont des corpuscules nerveux. Eux-mêmes disent ce qu’il y a d’immuable dans l’univers…
Et ton plaisir ?
Je n’en connais qu’une marche.
Qu’une ruelle.
Qu’un rai
voilé
de lampadaire…
De ton plaisir.
Le corps, c’est aussi la mémoire du corps. L’inlassable mémoire, empreintes de chaque effleurement, de chaque palpation, de chaque étreinte, de chaque rupture. Ce qui nous sculpte en nous-même, par les pores et fibres de la peau.
Même la ville est un corps.
Ses artères, bien sûr ; ses venelles ;
son cœur, milieu du centre, point névralgique ;
ses faces et ses façades ; ses fronts et frontispices ;
ses arcades, ses bouches ; ses autres appendices ; et
ses pattes d’oie
d’où essaiment des nomades
allégoriques…
La ville jouit
de la faveur
des corps.
Et ton corps
me circule.
Je t’ai aimée, avant même de t’aimer ;
je t’ai
soulevée
par des encombrements.
Les mots, ce sont eux,
les premiers signes
La ville dort
quand même
je t’investis.
Dans l’utérus de la ville se fécondent les futurs objets du désir.
Tu t’es dévêtue auprès d’une fontaine, j’y abreuvais mon souffle.
J’ai encerclé ta peau par ces murmures, par ces cris qui se déchirent contre les flancs.
La ville s’essouffle, à l’heure où les amants vont boire.
Pourquoi, après chaque orgasme, abandonner ta mue ?
Je reste ainsi, dans un sommeil lucide, à étreindre une absence.
Et la nuit est encore ce jour, culbuté, où plus rien ne tient debout.
Çà et là, c’est une ville qui nous fantasme, quand nous dormons en elle. Une ville
aux sursauts
du réveil. Réinventée…
N’as-tu connu que des amours de sable ? Que du verre dans la transparence des regards ? Du fugitif, au sein même de tes intrigues ?
Et ton corps, posé dans ses caresses, s’est-il assouvi de la parole du geste ?
L’escalier s’entortille autour de la pénombre.
Crois-tu qu’il y ait des corps, gisant comme de la pierre ? Des corps vivants, gisant comme de la pierre ?
Non ! Les morts eux-mêmes sont des corpuscules nerveux. Eux-mêmes disent ce qu’il y a d’immuable dans l’univers…
Et ton plaisir ?
Je n’en connais qu’une marche.
Qu’une ruelle.
Qu’un rai
voilé
de lampadaire…
De ton plaisir.
Le corps, c’est aussi la mémoire du corps. L’inlassable mémoire, empreintes de chaque effleurement, de chaque palpation, de chaque étreinte, de chaque rupture. Ce qui nous sculpte en nous-même, par les pores et fibres de la peau.
Même la ville est un corps.
Ses artères, bien sûr ; ses venelles ;
son cœur, milieu du centre, point névralgique ;
ses faces et ses façades ; ses fronts et frontispices ;
ses arcades, ses bouches ; ses autres appendices ; et
ses pattes d’oie
d’où essaiment des nomades
allégoriques…
La ville jouit
de la faveur
des corps.
Et ton corps
me circule.
Je t’ai aimée, avant même de t’aimer ;
je t’ai
soulevée
par des encombrements.
Les mots, ce sont eux,
les premiers signes
La ville dort
quand même
je t’investis.
Dans l’utérus de la ville se fécondent les futurs objets du désir.
Tu t’es dévêtue auprès d’une fontaine, j’y abreuvais mon souffle.
J’ai encerclé ta peau par ces murmures, par ces cris qui se déchirent contre les flancs.
La ville s’essouffle, à l’heure où les amants vont boire.
Pourquoi, après chaque orgasme, abandonner ta mue ?
Je reste ainsi, dans un sommeil lucide, à étreindre une absence.
Et la nuit est encore ce jour, culbuté, où plus rien ne tient debout.
Çà et là, c’est une ville qui nous fantasme, quand nous dormons en elle. Une ville
aux sursauts
du réveil. Réinventée…
Daniel LEDUC