« Je suis né dans le soir qui se lève », dit le vieillard s’adressant à l’enfant. « Sais-tu que deux jambes font plus que trois, et qu’à trop posséder on s’appauvrit soi-même »
La nuit est un partage pour qui veut reposer.
Dans le temps, comme souvent disent les vieux… qu’y a-t-il donc dans le temps ?
La mémoire, se souvient-elle du futur ? De l’antérieur, de l’avenir du futur ?
Les pirouettes,
virevoltantes, sont
dans le temps.
Comme l’eau est un désir, comme le feu est une jouissance,
de même
ce que l’on cherche
flambe –
dans la limpidité.
J’ai retenu de ton visage
quelques gouttes,
chaudes comme de la cire,
émotion
suspendue,
flageolante
flamme.
« N’aie jamais peur du vide. Le vide est plein. »
Là-bas se trouvent des myriades de vide ; et l’on croit que le brouillard se lève ; que la vie n’est qu’un pont suspendu.
Le corps, sous la pression des actes, se creuse. Nos pensées se sillonnent.
Un coup de bêche
dans la seconde,
qu’elle ensemence
notre minute,
que nos heures soient propices.
Dès l’aube, à l’approche du reflet, les objets s’éclipsent de lumière. La moindre parcelle du monde devient un langage. Il nous faut croire au texte – pour déchiffrer le jour.
J’ai suivi, parmi la foule, la silhouette qui danse.
Je l’ai suivie dans les contours ; dans les rues adjacentes ;
au bord de ce canal qui conduit au canal ; de ce reflet qui conduit au miroir.
Je l’ai suivie, ma propre incertitude.
C’est par ce ʺlever de soleil ʺ que nous connaissons l’erreur,
la menterie
de ce qui ne se couche
jamais.
L’horizon nous configure dans nos pensées ; et c’est bien par l’infini que nous sommes mortels, non par le temps qui compte.
J’ai lu quelques nuages, cirrus stratus et cumulonimbus, dans le ciel d’un ouvrage sur la navigation. Ce sont des lettres qui se déforment selon le temps. Des grimaces parfois, ricanent dans l’univers.
Tout livre
ne s’ouvre
qu’à l’horizon
sans bornes.
Rien ne se ferme –
sans toit.
Lorsque en ma perspective
ton visage est entré,
que l’aube s’est écartée
au seul vent de ta voix,
j’ai connu l’étrangère
en toi
comme un son familier,
qui se brise
sur les frontières,
– ʺje te salue
vieil océanʺ –,
la mer est cette étreinte
dans la houle
passagère,
perspective
du vent.
Une porte qui s’ouvre :
et l’aube sort
de ses gonds.
J’ai entrevu
tes lèvres,
je te salue
céans.
Maintenant
est le jour,
détenu
dans ta gorge…
La nuit est un partage pour qui veut reposer.
Dans le temps, comme souvent disent les vieux… qu’y a-t-il donc dans le temps ?
La mémoire, se souvient-elle du futur ? De l’antérieur, de l’avenir du futur ?
Les pirouettes,
virevoltantes, sont
dans le temps.
Comme l’eau est un désir, comme le feu est une jouissance,
de même
ce que l’on cherche
flambe –
dans la limpidité.
J’ai retenu de ton visage
quelques gouttes,
chaudes comme de la cire,
émotion
suspendue,
flageolante
flamme.
« N’aie jamais peur du vide. Le vide est plein. »
Là-bas se trouvent des myriades de vide ; et l’on croit que le brouillard se lève ; que la vie n’est qu’un pont suspendu.
Le corps, sous la pression des actes, se creuse. Nos pensées se sillonnent.
Un coup de bêche
dans la seconde,
qu’elle ensemence
notre minute,
que nos heures soient propices.
Dès l’aube, à l’approche du reflet, les objets s’éclipsent de lumière. La moindre parcelle du monde devient un langage. Il nous faut croire au texte – pour déchiffrer le jour.
J’ai suivi, parmi la foule, la silhouette qui danse.
Je l’ai suivie dans les contours ; dans les rues adjacentes ;
au bord de ce canal qui conduit au canal ; de ce reflet qui conduit au miroir.
Je l’ai suivie, ma propre incertitude.
C’est par ce ʺlever de soleil ʺ que nous connaissons l’erreur,
la menterie
de ce qui ne se couche
jamais.
L’horizon nous configure dans nos pensées ; et c’est bien par l’infini que nous sommes mortels, non par le temps qui compte.
J’ai lu quelques nuages, cirrus stratus et cumulonimbus, dans le ciel d’un ouvrage sur la navigation. Ce sont des lettres qui se déforment selon le temps. Des grimaces parfois, ricanent dans l’univers.
Tout livre
ne s’ouvre
qu’à l’horizon
sans bornes.
Rien ne se ferme –
sans toit.
Lorsque en ma perspective
ton visage est entré,
que l’aube s’est écartée
au seul vent de ta voix,
j’ai connu l’étrangère
en toi
comme un son familier,
qui se brise
sur les frontières,
– ʺje te salue
vieil océanʺ –,
la mer est cette étreinte
dans la houle
passagère,
perspective
du vent.
Une porte qui s’ouvre :
et l’aube sort
de ses gonds.
J’ai entrevu
tes lèvres,
je te salue
céans.
Maintenant
est le jour,
détenu
dans ta gorge…
Daniel LEDUC
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