vendredi 19 décembre 2008

AU PIED DE L'ARBRE


Au pied du mur le lierre s’enracine dans l’arborescence de l’ombre –
nul ne saurait contraindre l’éclair,
ni la foudre à tomber.
Les glissements de terrain, et de sens,
parfois nous emportent vers
l’impromptu,
grâce auquel advient
la résurgence du jour.
Là, sous le houppier
d’un arbre incalculable,
je demeure
dans le discours du monde ;
ce qui tente de vivre
se répercute
par delà les frontières
.
Le fourmillement d’un ruisseau
effleure mes oreilles,
comme si ce qui va
se presse
contre l’abîme
.
N’y aurait-il pas de tiges
à tailler,
d’élans
à sarcler,
de vertiges
à émonder –
que les souffles
nous traversent
enfin ?
Et les crampons du lierre
vont-ils
fissurer l’ombre ?
C’est la demeure
où tout voyage,
l’espace entre l’aube et le vent,
je
est un mobile
,
au pied de l’arbre /
la vie
s'implante /
dans l’oscillation
des soleils.
Entrenœuds,
les signes
fixeraient-ils –
ce qui s’éloigne /
avant
de s’éclipser… ?

Daniel LEDUC

Aucun commentaire: