Les verticales des tours rejoignent l’horizontale du ciel, dans son peuple de nuages ; il y a, au plus vif du regard, une profondeur de champ, en ces villes qui grattent et titillent le ciel, avec, leurs bras de béton. Même où réside le vertige, les parallèles flirtent à l’infini.
J’ai regardé la beauté sous un angle : elle était en train, de se dévêtir.
Et je t’enlace, beauté ; te confond avec toi-même ; en ce que tu es ce qui n’existe pas ; beauté, d’incertitude.
Je prends ton corps, même dans ses plis ; dans ces rides, sillons du temps.
La ville, savez-vous, elle transfigure.
La pluie devient sèche ; le sec devient luisant.
La nature, c’est elle qui participe.
Au participe. Présent.
Et l’on voudrait que rien n’efface les courbes de l’horizon ; que le sang ne coule en dehors des veines ; que la nuit soit un autre jour, plein de sens et d’aurores ; que les frondaisons perdurent par-delà les circonstances ; que le sein soit volubile, et la bouche, nourricière ; qu’il y ait de la terre dans l’air, et de l’eau dans la pierre ; que les fleurs ne soient jamais fanées ; ni le désir, ni l’ocre ; ni le feu, ni l’ombre ; ni le regard ; ni l’ailleurs. Ni
ce qui nous é-
rectile
jusqu’au cœur
des saisons…
Voilà la ville
où nous vivons,
pensante
en son sommeil. Ville
où l’attente
perce neige ;
et l’espoir,
du béton.
La viande, elle est dans les mots, dans la chair, et dans la chair des mots ; elle se nourrit, aussi bien de l’eau, que du feu qui persiste après le feu.
À l’étal du boucher, bien sûr, c’est la mort qui s’exhibe ; mais la transfiguration de la nature, l’infinie finitude, l’impossible effacement du mystère ; cette viande qu’est le regard, qui questionne.
Je découpe les pages d’un livre, tranche dans la lecture, incise les phrases avant qu’elles ne m’échappent. Je reconnais le bon morceau à sa résistante tendreté. Et je mâche,
les nerfs et les muscles,
ceux même
que je ne digère pas.
La ville est un livre,
à la fois
ouvert et fermé –
porte battante
aux vents.
J’ai regardé la beauté sous un angle : elle était en train, de se dévêtir.
Et je t’enlace, beauté ; te confond avec toi-même ; en ce que tu es ce qui n’existe pas ; beauté, d’incertitude.
Je prends ton corps, même dans ses plis ; dans ces rides, sillons du temps.
La ville, savez-vous, elle transfigure.
La pluie devient sèche ; le sec devient luisant.
La nature, c’est elle qui participe.
Au participe. Présent.
Et l’on voudrait que rien n’efface les courbes de l’horizon ; que le sang ne coule en dehors des veines ; que la nuit soit un autre jour, plein de sens et d’aurores ; que les frondaisons perdurent par-delà les circonstances ; que le sein soit volubile, et la bouche, nourricière ; qu’il y ait de la terre dans l’air, et de l’eau dans la pierre ; que les fleurs ne soient jamais fanées ; ni le désir, ni l’ocre ; ni le feu, ni l’ombre ; ni le regard ; ni l’ailleurs. Ni
ce qui nous é-
rectile
jusqu’au cœur
des saisons…
Voilà la ville
où nous vivons,
pensante
en son sommeil. Ville
où l’attente
perce neige ;
et l’espoir,
du béton.
La viande, elle est dans les mots, dans la chair, et dans la chair des mots ; elle se nourrit, aussi bien de l’eau, que du feu qui persiste après le feu.
À l’étal du boucher, bien sûr, c’est la mort qui s’exhibe ; mais la transfiguration de la nature, l’infinie finitude, l’impossible effacement du mystère ; cette viande qu’est le regard, qui questionne.
Je découpe les pages d’un livre, tranche dans la lecture, incise les phrases avant qu’elles ne m’échappent. Je reconnais le bon morceau à sa résistante tendreté. Et je mâche,
les nerfs et les muscles,
ceux même
que je ne digère pas.
La ville est un livre,
à la fois
ouvert et fermé –
porte battante
aux vents.
Daniel LEDUC
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