1
Tu t’appuies sur le tronc d’un chêne –
ton écorce
recouvre-t-elle
la nuit ?
À la lisière de l’aube
les lumières de la ville se confondent
avec le miroitement du ciel.
Tu t’appuies sur ton ombre –
n’y a-t-il d’enveloppant
que ce qui fuit ?
Tes gestes, là, sur cette parcelle de terre…
voilà des branches
agitées par
quels intervalles ?
La ville se reconnaît
aux échos qui la propagent.
Dans quelle vibration
t’enfonces-tu ?
Avec
quelles autres
veines ?
Les réverbères sont des
fûts /
remplis d’étoiles.
2
Sur ma tasse de thé
un nuage de lait dans le ciel.
Sur ma fenêtre
un autobus klaxonne
en direction du soir.
Sur d’autres temps
la neige se balance,
la ligne téléphonique
oscille –
ta voix pénètre,
qui ne traduit que quelques mots
caduques.
Combien de temps
de silence entre nous ?
Toujours
nous sommes à la périphérie des choses,
à pivoter sur
nous-mêmes.
3
« Les saisons mijotent dans la marmite »,
j’ai entendu cela ;
mes pas traînent
des algues
sur la grève ;
un cassoulet m’attend
comme m’attendent ton rire
tes varechs dans les mots.
La radio crépite
ainsi qu’autrefois ;
elle se suspend
– peut-être –
avant
que tu ne dises.
4
Il y a de la brebis dans le ciel,
du renard
dans l’horizon.
Le creux mange la terre,
où nous danserons tantôt.
J’ai sorti les poubelles
pleines de portes à claquer.
Tonnerre.
La percussion / battante.
C’est le trou qui nous parle de la guerre.
Absence
détonant
5
Faudrait-il écouter
tous les regards palabres,
tous les regards
taiseux –
Tu t’appuies sur le tronc d’un chêne –
ton écorce
recouvre-t-elle
la nuit ?
À la lisière de l’aube
les lumières de la ville se confondent
avec le miroitement du ciel.
Tu t’appuies sur ton ombre –
n’y a-t-il d’enveloppant
que ce qui fuit ?
Tes gestes, là, sur cette parcelle de terre…
voilà des branches
agitées par
quels intervalles ?
La ville se reconnaît
aux échos qui la propagent.
Dans quelle vibration
t’enfonces-tu ?
Avec
quelles autres
veines ?
Les réverbères sont des
fûts /
remplis d’étoiles.
2
Sur ma tasse de thé
un nuage de lait dans le ciel.
Sur ma fenêtre
un autobus klaxonne
en direction du soir.
Sur d’autres temps
la neige se balance,
la ligne téléphonique
oscille –
ta voix pénètre,
qui ne traduit que quelques mots
caduques.
Combien de temps
de silence entre nous ?
Toujours
nous sommes à la périphérie des choses,
à pivoter sur
nous-mêmes.
3
« Les saisons mijotent dans la marmite »,
j’ai entendu cela ;
mes pas traînent
des algues
sur la grève ;
un cassoulet m’attend
comme m’attendent ton rire
tes varechs dans les mots.
La radio crépite
ainsi qu’autrefois ;
elle se suspend
– peut-être –
avant
que tu ne dises.
4
Il y a de la brebis dans le ciel,
du renard
dans l’horizon.
Le creux mange la terre,
où nous danserons tantôt.
J’ai sorti les poubelles
pleines de portes à claquer.
Tonnerre.
La percussion / battante.
C’est le trou qui nous parle de la guerre.
Absence
détonant
5
Faudrait-il écouter
tous les regards palabres,
tous les regards
taiseux –
Daniel LEDUC
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(1) Expression de Gaston Miron